L’avocat de l’association, Maître Charles JOSEPH-OUDIN, sur le dossier de la Dépakine
Il n’est pas ici question d’Androcur, de Lutéran, de Lutényl ou de Diane 35.
Cependant, il parait intéressant de comprendre ce qui se passe dans d’autres dossiers de victimes de médicaments, à travers la voix de l’avocat de l’association, concernant l’attitude et la responsabilité des laboratoires pharmaceutiques.
Pour écouter l’interview, c’est ici
Article :
L’avocat de victimes de la Dépakine reproche au laboratoire pharmaceutique Sanofi de ne jamais avoir reconnu sa part de responsabilité ni d’avoir cherché d’accord à l’amiable, préférant se lancer dans une ‘guérilla judiciaire’.
Déjà mis en examen pour “blessures involontaires”, le laboratoire français Sanofi est désormais mis en examen pour “homicides involontaires”, révèle le journal Le Monde. Le groupe avait déjà été mis en examen en février pour “tromperies aggravées” et “blessures involontaires” suite aux plaintes liées à la Dépakine, un médicament antiépileptique. Le médicament, également prescrit aux femmes enceintes atteintes d’épilepsie, est soupçonné de la mort de 4 bébés entre 1990 et 2014, ce que la nouvelle mise en examen visera à déterminer.
“Il aura fallu l’acharnement de la lanceuse d’alerte Marine Martin en 2014 pour qu’enfin les informations soient données aux femmes enceintes pour que l’on arrête d’exposer les fœtus à la Dépakine. On sait qu’une enfant sur deux exposé in utero va souffrir de malformation physique et de troubles neuro-développementaux”, explique Charles Joseph-Oudin, avocat de victimes de la Dépakine qui estime qu’en 30 ans, entre 15 et 30.000 enfants ont été touchés par les effets néfastes du médicament.
“Sanofi se lance dans une ‘guérilla judiciaire'”
Et s’il se réjouit de cette décision, il pointe du doigt l’attitude du groupe pharmaceutique Français : “Le laboratoire refuse d’indemniser à l’amiable les victimes. Par exemple dans le scandale du Mediator, le laboratoire Servier avait décidé d’indemniser les victimes devant l’émotion. Au lieu d’assumer sa part de responsabilité, le laboratoire Sanofi se lance dans une ‘guérilla judiciaire’. Je lance un appel officiel pour qu’il change d’attitude et que l’on puisse trouver une solution dans l’intérêt des familles”.
“L’urgence pour les familles c’est de savoir comment, à la rentrée on finance les aides de vie scolaire, on finance les aides paramédicales, on finance les soins médicaux et de prise en charge et l’on paye les aides à la maison”, prévient-il.
En attendant le procès et un éventuel accord à l’amiable, Sanofi a désormais l’obligation d’une garantie bancaire. Le groupe va être obligé de provisionner sur un compte en banque près de 80 millions d’euros, argent qui sera débloqué et versé aux victimes si Sanofi est définitivement reconnu coupable par la justice.
L’avocat de l’association, Maître Charles JOSEPH-OUDIN, sur le dossier de la Dépakine
Pour voir l’évolution des dossiers Androcur par le cabinet Dante : https://amavea.org/demarches-juridiques/
Retrouvez les autres articles d’Amavea ici