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Thérapies hormonales et méningiome : Y-a-t-il un lien ? (2012)- acétate de cyprotérone et contraceptifs oraux

études androcur méningiome

Thérapies hormonales et méningiome : Y-a-t-il un lien ?

Cet article permet de se rendre compte que le lien Androcur/progestatifs-méningiomes a fait l’objet d’études qui n’ont pas permis de mettre le risque à jour et encore moins de la quantifier.

Avril 2012

Résumé

Contexte : L’étiologie des méningiomes est largement inconnue, bien que l’on ait suggéré que des hormones jouent un rôle. Méthodes : Une étude de cohorte a été réalisée pour évaluer les facteurs hormonaux associés au méningiome. Les patients (12-89 ans) ayant reçu un premier diagnostic de méningiome (janvier 1996-juin 2008) ont été identifiés à partir de la base de données des soins primaires du Health Improvement Network UK (Réseau d’amélioration de la santé au Royaume-Uni)et ont été appariés par âge et par sexe aux témoins (n = 10 000) de la même cohorte. Les rapports de cotes (RC) ont été calculés à la suite d’une analyse des cas-témoins emboîtés en utilisant la régression logistique inconditionnelle.

Résultats : Au total, 745 patients atteints de méningiome ont été identifiés dans une population d’étude de 2 171 287 personnes. Aucune augmentation significative du risque de méningiome n’a été constatée chez les utilisatrices de contraceptifs oraux (RC : 1,15 ; IC : 0,67-1,98), d’hormonothérapie substitutive (RC : 0,99 ; IC : 0,73-1,35) ou dacétate de cyprotérone à faible dose (CPA ; RC : 1,51 ; IC : 0,33-6,86) par rapport aux non-utilisatrices. Le risque de méningiome est significativement plus élevé chez les hommes qui consomment des analogues androgéniques (RC : 19,09 ; IC : 2,81-129,74) et chez les utilisateurs de CPA  à forte dose (RC : 6,30 ; IC : 1,37-28,94) par rapport aux non-utilisateurs, mais il n’y a que trois cas de consommation de ces substances. Aucune association significative n’a été trouvée entre le méningiome et les cancers de la prostate, du sein ou des organes génitaux.

Conclusions : Nos résultats ne confirment pas le rôle de l’utilisation d’hormones exogènes par les femmes dans le développement du méningiome. Le risque chez les hommes n’a été observé qu’avec une thérapie à forte dose et de courte durée (<1 an).

Impact : Bien que les cancers et les thérapies hormonales ne soient pas associés au méningiome chez les femmes, le risque chez les hommes nécessite des recherches plus approfondies.

Lien ici : https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1877782111001251?via%3Dihub

Thérapies hormonales et méningiome : Y-a-t-il un lien ?

Explication des termes utilisés :

IC = intervalle de confiance

et RC rapports de cotes 

CPA =acétate de cyprotérone= Androcur
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