Menu Fermer

Céphalées (maux de tête) pré et postopératoires chez les patients atteints de méningiome

études androcur méningiome

meningiome androcur tête

Résumé

 

Contexte : Les méningiomes sont généralement des tumeurs intracrâniennes à croissance lente. Ils sont souvent diagnostiqués de manière fortuite, étant donné que les symptômes peuvent être absents même dans le cas d’une tumeur de taille énorme. Les maux de tête sont un symptôme fréquent mais non constant. C’est pourquoi nous avons examiné l’association entre les paramètres structurels, biochimiques et histochimiques de la tumeur et l’apparition préopératoire et postopératoire des céphalées.

 

Méthodes : Dans notre étude, nous avons étudié de manière prospective 69 patients consécutifs inscrits en neurochirurgie du méningiome. Les paramètres anatomiques, histologiques et biochimiques ont été acquis, et les paramètres des céphalées ont été enregistrés à partir du rapport clinique et d’un questionnaire rempli par les patients avant la neurochirurgie. La céphalée a été réévaluée un an après la neurochirurgie. L’étude a été conçue pour examiner de façon exploratoire s’il existe une association entre les paramètres cliniques et biologiques acquis et l’apparition de maux de tête préopératoires et postopératoires.

 

Résultats : Le diamètre de l’œdème et le marqueur de prolifération MIB-1 ont été associés négativement à l’incidence et à l’intensité des maux de tête préopératoires, tandis que la teneur en prostaglandine E2 du tissu tumoral a été associée positivement à l’intensité des céphalées préopératoires. Les céphalées étaient plus fréquentes lorsque le méningiome était situé dans la zone alimentée par la branche trigéminée ophtalmique. Par rapport aux niveaux de maux de tête préopératoires, une réduction globale a été observée un an après l’opération, et les patients ayant une tumeur plus importante ont connu une rémission plus importante des céphalées. Dans les méningiomes de type pariétale et occipitale et chez ceux avec un œdème plus important, le pourcentage du taux de rémission des céphalées était plus élevé par rapport à d’autres localisations ou à un œdème plus petit. Des analyses multivariables ont montré une implication de la substance P et de la prostaglandine E2 dans les céphalées préopératoires.

 

Conclusions : L’étude démontre de nouvelles associations entre les méningiomes et les céphalées. Le résultat des céphalées postopératoires dans l’échantillon de patients présenté est encourageant pour l’intervention neurochirurgicale effectuée. Ces résultats devraient être testés dans le cadre d’une étude prospective intégrant tous les patients atteints de méningiomes.

Note de l’association: beaucoup d’études sur les méningiomes sont intéressantes, qu’il soient dus ou non à des médicaments (Androcur, Lutéran Lutényl, etc..). D’un point de vue médical, les souffrances qui y sont liées et la neurochirurgie est la même. La différence de prise en charge réside sur le fait que, s’il n’y a pas urgence à opérer, et en fonction de l’emplacement, le traitement doit être arrêté pour voir si le méningiome diminue ou se stabilise.

Mots-clés : Méningiome ; neurochirurgie ; céphalée postopératoire ; céphalée préopératoire.