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Dérivés de la progestérone et risque de méningiome : Neuro Sainte-Anne créée un accès rapide au dépistage pour les patients

androcur

Article sur le site du GHU PARIS (contient une vidéo) ici  

Contenu de l’article :

©Androcur ©Lutényl ©Lutéran

©Colprone ©Surgestone ©Depo Provera

 des enjeux de santé publique

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Ces dérivés de la progestérone sont des médicaments hormonaux qui s’opposent aux effets des hormones sexuelles mâles (androgène). L’Androcur© fut longtemps préconisé dans le traitement de l’hyperpilosité sevère chez la femme mais  largement prescrit en France comme contraceptif ou traitement de l’acné. Une étude menée par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament a démontré le lien entre la prise de ce médicament et l’apparition de méningiome. En effet, il est apparu qu’une longue exposition à forte dose du médicament multipliait par 7 le risque de méningiome. On estime qu’environ 400 000 femmes ont été exposées à ce traitement entre 2006 et 2016.
Dès 2018, l’ANSM a donc publié des recommandations à destination des professionnels de santé relatives à l’utilisation de l’acétate de cyprotérone (©Androcur et générique). En 2020, deux autres traitements, à base d’acétate de nomégestrol (©Lutényl et génériques) et d’acétate de chlormadinone (©Lutéran et génériques), sont également mis en cause dans l’apparition de méningiome.
En matière de surveillance radiologique, les recommandations de l’ANSM sont :

  • Une imagerie cérébrale par IRM doit être réalisée avant de débuter le traitement pour tous les patients.
  • En cas de poursuite de traitement par Androcur, I’IRM sera renouvelée à 5 ans puis tous les 2 ans si I’IRM à 5 ans est normale.
  • En cas de traitement par Lutéran ou Lutényl de plus de 5 ans, une IRM doit être proposée aux patientes de plus de 35 ans (recommandations préliminaires de Juin 2020).
    Chez les patients ayant arrêté le traitement, il n’est pas nécessaire de réaliser une imagerie cérébrale en l’absence de signe clinique ;
    En cas de découverte de méningiome, le traitement doit être arrêté définitivement. Un avis neurochirurgical est recommandé ;
  • Un circuit dédié au sein du pôle neuro Sainte-Anne répondant aux besoins des patientes

Au sein du pôle Neuro Sainte-Anne du GHU Paris, les services d’imagerie et de neurochirurgie, en collaboration avec l’association AMAVEA, ont mis en place, dès 2018, un circuit dédié aux patientes sous ©Androcur, ©Lutényl et ©Lutéran ou ayant pris ce traitement, comprenant :

  • un rendez-vous IRM rapide, sur un circuit dédié ;
  • une consultation de Neurochirurgie en urgence en cas de découverte de méningiome symptomatique  ;
  • une consultation de Neurochirurgie systématique, lorsque le neuroradiologue diagnostique un méningiome par IRM

Suite à une rencontre organisée par l’ANSM en 2018 lors de la publication de ses recommandations, Emmanuelle Mignaton, présidente d’AMAVEA*, a alerté le neurochirurgien qui l’avait opérée en 2017 pour un méningiome dû à la prise du médicament ANDROCUR, le Pr Pallud, sur l’afflux certain de patientes souhaitant pratiquer un IRM.
« Des patientes très angoissées ayant besoin de réponses rapides allaient forcément être orientées dans les services d’imagerie », expliquent les Professeurs Johan Pallud, Neurochirugien et Catherine Oppenheim, Radiologue au GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences. Il était donc important de d’anticiper ces demandes et de mettre en place un circuit efficace afin de rassurer ces patientes et de leur proposer une prise en charge rapide».

Ce circuit direct accessible via une adresse unique depistage@ghu-paris.fr est le seul dispositif à ce jour en France. « J’ai des retours très positifs des patientes qui me sollicitent pour une orientation vers des structures médicales, sur ce circuit dédié » nous dit Emmanuelle Mignaton, « merci à l’équipe de radiologie et de neurochirurgie qui font un travail formidable depuis plus d’un an. »

Outre un délai rapide pour les prises de rendez-vous, le résultat est immédiat, et une consultation en neurochirurgie est proposée chaque fois que nécessaire. Une réunion de concertation pluridisciplinaire est aussi intégrée au dispositif en partenariat avec les équipes du Pr Plu Bureau de l’hôpital Cochin à Paris.
Un volet recherche est adossée à ce dispositif. Aujourd’hui, dans le cadre de ce circuit dédié au dépistage systématique, moins de 10% des patientes sont porteuses de méningiomes, le plus souvent de petite taille, et on observe que chez la moitié d’entre elles, ces lésions diminuent de taille à l’arrêt du traitement.


*Amavea est une association créée en 2019 et agréée par le Ministère des Solidarités et de la Santé en juillet 2020, dont le but est de soutenir les femmes ayant développé un ou plusieurs méningiomes suite à la prise des médicaments ©Androcur, ©Lutényl et ©Lutéran. La présidente est Emmanuelle Mignaton. https://amavea.org/

Un seul mail : depistage@ghu-paris.fr

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: des enjeux de santé publique

Ces dérivés de la progestérone sont des médicaments hormonaux qui s’opposent aux effets des hormones sexuelles mâles (androgène). L’Androcur© fut longtemps préconisé dans le traitement de l’hyperpilosité sevère chez la femme mais  largement prescrit en France comme contraceptif ou traitement de l’acné. Une étude menée par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament a démontré le lien entre la prise de ce médicament et l’apparition de méningiome. En effet, il est apparu qu’une longue exposition à forte dose du médicament multipliait par 7 le risque de méningiome. On estime qu’environ 400 000 femmes ont été exposées à ce traitement entre 2006 et 2016.
Dès 2018, l’ANSM a donc publié des recommandations à destination des professionnels de santé relatives à l’utilisation de l’acétate de cyprotérone (©Androcur et générique). En 2020, deux autres traitements, à base d’acétate de nomégestrol (©Lutényl et génériques) et d’acétate de chlormadinone (©Lutéran et génériques), sont également mis en cause dans l’apparition de méningiome.
En matière de surveillance radiologique, les recommandations de l’ANSM sont :

  • Une imagerie cérébrale par IRM doit être réalisée avant de débuter le traitement pour tous les patients.
  • En cas de poursuite de traitement par Androcur, I’IRM sera renouvelée à 5 ans puis tous les 2 ans si I’IRM à 5 ans est normale.
  • En cas de traitement par Lutéran ou Lutényl de plus de 5 ans, une IRM doit être proposée aux patientes de plus de 35 ans (recommandations préliminaires de Juin 2020).
    Chez les patients ayant arrêté le traitement, il n’est pas nécessaire de réaliser une imagerie cérébrale en l’absence de signe clinique ;
    En cas de découverte de méningiome, le traitement doit être arrêté définitivement. Un avis neurochirurgical est recommandé ;
  • Un circuit dédié au sein du pôle neuro Sainte-Anne répondant aux besoins des patientes

Au sein du pôle Neuro Sainte-Anne du GHU Paris, les services d’imagerie et de neurochirurgie, en collaboration avec l’association AMAVEA, ont mis en place, dès 2018, un circuit dédié aux patientes sous ©Androcur, ©Lutényl et ©Lutéran ou ayant pris ce traitement, comprenant :

  • un rendez-vous IRM rapide, sur un circuit dédié ;
  • une consultation de Neurochirurgie en urgence en cas de découverte de méningiome symptomatique  ;
  • une consultation de Neurochirurgie systématique, lorsque le neuroradiologue diagnostique un méningiome par IRM

Suite à une rencontre organisée par l’ANSM en 2018 lors de la publication de ses recommandations, Emmanuelle Mignaton, présidente d’AMAVEA*, a alerté le neurochirurgien qui l’avait opérée en 2017 pour un méningiome dû à la prise du médicament ANDROCUR, le Pr Pallud, sur l’afflux certain de patientes souhaitant pratiquer un IRM.
« Des patientes très angoissées ayant besoin de réponses rapides allaient forcément être orientées dans les services d’imagerie », expliquent les Professeurs Johan Pallud, Neurochirugien et Catherine Oppenheim, Radiologue au GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences. Il était donc important de d’anticiper ces demandes et de mettre en place un circuit efficace afin de rassurer ces patientes et de leur proposer une prise en charge rapide».

Ce circuit direct accessible via une adresse unique depistage@ghu-paris.fr est le seul dispositif à ce jour en France. « J’ai des retours très positifs des patientes qui me sollicitent pour une orientation vers des structures médicales, sur ce circuit dédié » nous dit Emmanuelle Mignaton, « merci à l’équipe de radiologie et de neurochirurgie qui font un travail formidable depuis plus d’un an. »

Outre un délai rapide pour les prises de rendez-vous, le résultat est immédiat, et une consultation en neurochirurgie est proposée chaque fois que nécessaire. Une réunion de concertation pluridisciplinaire est aussi intégrée au dispositif en partenariat avec les équipes du Pr Plu Bureau de l’hôpital Cochin à Paris.
Un volet recherche est adossée à ce dispositif. Aujourd’hui, dans le cadre de ce circuit dédié au dépistage systématique, moins de 10% des patientes sont porteuses de méningiomes, le plus souvent de petite taille, et on observe que chez la moitié d’entre elles, ces lésions diminuent de taille à l’arrêt du traitement.


*Amavea est une association créée en 2019 et agréée par le Ministère des Solidarités et de la Santé en juillet 2020, dont le but est de soutenir les femmes ayant développé un ou plusieurs méningiomes suite à la prise des médicaments ©Androcur, ©Lutényl et ©Lutéran. La présidente est Emmanuelle Mignaton. https://amavea.org/

Un seul mail : depistage@ghu-paris.fr

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