Acétate de cyprotérone (Androcur) et risque de méningiome : une question de doses !
Article du 30 avril 2020 du Quotidien du Pharmacien ici
L’ANSM communique une nouvelle fois sur des cas de méningiomes rapportés lors de l’utilisation d’acétate de cyprotérone, principalement à des doses de 25 mg/jour et plus. Le risque de méningiome s’accroît avec l’augmentation des doses cumulées.
Dans un point d’information diffusé le 27 avril aux professionnels de santé, et compte tenu du risque de méningiome lié à son utilisation, l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) rappelle les principes d’administration de l’acétate de cyprotérone : l’utilisation du médicament est contre-indiquée chez les patients présentant un méningiome ou un antécédent de méningiome. Les patients traités par acétate de cyprotérone doivent faire l’objet d’une surveillance pour le suivi et la détection des méningiomes conformément à la pratique clinique. Si un méningiome est diagnostiqué chez un patient traité avec ce principe actif, le traitement doit être arrêté définitivement.
Pour les hirsutismes féminins majeurs d’origine non tumorale (idiopathique, syndrome des ovaires polykystiques), lorsqu’ils retentissent gravement sur la vie psycho-affective et sociale, l’acétate de cyprotérone à 50 mg est indiqué lorsque l’utilisation de médicaments à base d’acétate de cyprotérone à plus faible dose ou d’autres options de traitement n’a pas permis d’obtenir des résultats satisfaisants.
Pour la réduction des pulsions sexuelles dans les paraphilies en association à une prise en charge psychothérapeutique, l’acétate de cyprotérone à 100 mg peut être utilisé lorsque les autres traitements sont jugés inappropriés.
L’utilisation de l’acétate de cyprotérone pour l’indication suivante reste inchangée : traitement palliatif anti-androgénique du cancer de la prostate.
Les conditions de prescription et les recommandations sur le suivi des utilisateurs d’acétate de cyprotérone émises en 2018 et 2019 restent inchangées. Pour rappel, une attestation d‘information doit obligatoirement être signée chaque année par le patient et son médecin prescripteur et remise au pharmacien pour toute délivrance de ces médicaments.
Point d’information ici : https://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/688bb6917804fdba32c04cc267be4869.pdf
Acétate de cyprotérone (Androcur) et risque de méningiome : une question de doses !
Retrouvez les autres articles d’Amavea ici