Méningiome atypique de grade II symptomatique induit par agonistes progestatifs. Un premier cas clinique (2020)

Méningiome atypique de grade II symptomatique induit par agonistes progestatifs. Un premier cas clinique.

Contexte: L’administration prolongée de fortes doses d’agonistes progestatifs est reconnue pour favoriser le développement des méningiomes. La survenue d’un méningiome atypique chez un patient sous agonistes progestatifs n’a pas encore été décrite à ce jour.

Description du cas: Une patiente droitière de 53 ans a présenté une crise d’épilepsie partielle sans perte de conscience initiale. Son principal antécédent médical était une endométriose qui a été traitée successivement par de l’acétate de cyprotérone 25 mg / jour pendant 2 mois puis 50 mg / jour pendant 101 mois ainsi que de l’acétate de chlormadinone 5 mg / jour pendant 68 mois puis 10 mg / jour pendant 83 mois. L’IRM cérébrale a révélé de multiples lésions extra-axiales évoquant un méningiome de la région centrale gauche associé à une méningiomatose de l’étage antérieur de la base du crâne. Une exérèse neurochirurgicale du méningiome central gauche a été réalisée et le progestatif a été interrompu. L’analyse neuropathologique a permis de diagnostiquer un méningiome atypique de grade II. Une surveillance clinico-radiologique rapprochée a été proposée sans traitement oncologique adjuvant. À 25 mois, le suivi clinico-radiologique n’a révélé aucune récidive du méningiome central gauche ainsi qu’une régression significative des autres localisation tumorales, à l’exception de la lésion frontale droite.

Conclusion: Les neurochirurgiens doivent être conscients de l’agressivité potentielle du méningiome chez les patients sous progestatif, en particulier chez les patients traités par différents types de progestatifs sur une longue durée et sans interruption. Ceci suggère une surveillance rapprochée et systématique de ces patients afin d’adapter la prise en charge neurochirurgicale.

Johan Pallud MD, PhD

Corresponding author information: Service de Neurochirurgie, GHU Paris – Centre Hospitalier Sainte-Anne, 1, Rue Cabanis, 75674 Paris Cedex 14, France

Ainsi que AlexandreRouxMD, MSc¹²³ArnaultTauziede-EspariatMD⁴MarcZanelloMD, MSc¹²³AlbaneGaretonBS²⁴HenriMalaizeBS¹²³JosephBenzakounMD, MSc²³⁵Zah-BIGillesMD, MSc¹²³CatherineOppenheimMD, PhD²³⁵GenevièvePlu-BureauMD, PhD⁶⁷FabriceChretienMD, PhD

¹Department of Neurosurgery, GHU Paris – Sainte-Anne Hospital, Paris, France

²Paris Descartes University, Sorbonne Paris Cité, Paris, France

³INSERM, UMR 1266, IMA-Brain, Institute of Psychiatry and Neurosciences of Paris, Paris, France

⁴Department of Neuropathology, GHU Paris – Sainte-Anne Hospital, Paris, France

⁵Department of Neuroradiology, GHU Paris – Sainte-Anne Hospital, Paris, France

⁶INSERM U1153, Obstetrical, Perinatal and Pediatric Epidemiology Research Team, Center for Epidemiology and Biostatistics, Paris-Descartes University, Paris, France

⁷Gynecology Endocrinology Unit, University Hospital Paris Centre, Cochin Hospital, APHP, Paris, France

Méningiome atypique de grade II symptomatique induit par agonistes progestatifs. Un premier cas clinique.

L’étude est ici : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0028377020300400?via%3Dihub#!

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