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Etude ANDROMEDE – Une nouvelle impulsion- On a besoin de vous !

Etude ANDROMEDE – Une nouvelle impulsion

Les méningiomes sont les tumeurs intracrâniennes les plus fréquentes et sont développées aux dépends des méninges, qui constituent les enveloppes du cerveau. Ces tumeurs touchent préférentiellement les femmes, peuvent évoluer rapidement pendant la grossesse, et présentent à leur surface des récepteurs à la progestérone. Ce n’est que récemment que l’on a pu démontrer que la prise de progestatifs de synthèse (médicaments dérivés de la progestérone) à haute dose comme l’Androcur (acétate de cyprotérone), mais aussi le Lutenyl (acétate de nomegestrol) et le Lutéran (acétate de chlormadinone), était associés à une incidence plus élevée de méningiomes, et ce d’autant plus que le traitement était prolongé. Depuis 2007, de nombreuses séries avaient rapporté l’augmentation du risque de développer des méningiomes lors d’un usage prolongé de hautes doses d’acétate de progestérone. Une étude épidémiologique de large ampleur a permis de mettre en évidence une augmentation très significative du risque de survenue d’un méningiome chez les femmes traitées par Androcur, Luteran et Lutenyl pendant de longues périodes à forte dose.

Suite à ces études, la prescription d’ Androcur a fortement diminué, passant de 55 000 personnes en août 2018 à 7 900 personnes fin 2021.
Pour les personnes dont l’état de santé nécessite la prise de progestatifs de synthèse, se pose néanmoins toujours la question du risque de survenue des méningiomes. Afin de pouvoir mieux comprendre pourquoi certaines femmes ont développé des méningiomes sous progestatifs et pas d’autres, et pouvoir éventuellement anticiper le risque de survenue chez des nouvelles patientes, il nous faudrait pouvoir découvrir un facteur de susceptibilité génétique favorisant la survenue de méningiomes sous progestatifs.

Nous avons des raisons de penser que ce facteur existe, notamment car on a observé que les cas de méningiomes sous Androcur étaient surreprésentés dans certaines familles, et des cas chez de vraies jumelles ont également été décrits. Le génome de chaque individu est caractérisé par un ensemble d’éléments (quelques millions) légèrement différents d’un individu à l’autre : on parle de variants polymorphes. Les techniques actuelles de biologie moléculaires permettent de mettre en évidence des liens entre ces polymorphismes génétiques et le risqué de développer telle ou telle maladie. Ce sont des études d’association (en Anglais Genome Wide Association Study=GWAS).

C’est cette stratégie que nous avons décidé de mettre en oeuvre dans le cadre de l’étude Andromède en analysant de ces variants génétiques (SNP=Single Nucleotide Polymorphisms) répartis sur l’ensemble du génome et en déterminant si certains variants sont effectivement associés au risque de développer un méningiome sous Androcur, Luteran ou Lutenyl. Cela permettrait à terme de repérer les personnes plus à risque de méningiome sous Androcur, Luteran ou Lutenyl et de mieux comprendre les mécanismes aboutissant au développement d’un méningiome sous Androcur, Luteran ou Lutenyl.

Nous avons déjà obtenu la participation de plus de 120 patientes pour cette étude. Néanmoins, pour pouvoir la mener à bien, il nous faudrait pouvoir obtenir au moins 200 participantes. Vous êtes concernées si :

– vous avez suivi un traitement par Androcur, Luteran ou Lutenyl pendant plus de 6 mois

– vous présentez sur votre IRM cérébrale:

  • soit plusieurs méningiomes (très probable susceptibilité génétique),
  • soit un seul méningiome (possible susceptibilité génétique),
  • soit pas de méningiomes (groupe contrôle, pas de susceptibilité génétique).

Nous avons donc décidé de donner une nouvelle impulsion à l’étude Andromede, avec une nouvelle équipe de médecins référents, que vous pouvez contacter pour proposer votre participation éventuelle dès à présent pour toute question sur cette étude :

Dr Matthieu Peyre, MCU-PH, MD, PhD

Service de Neurochirurgie, Hôpital Pitié-Salpêtrière

47-83 bvd de l’hopital, 75013 Paris

Tel : 01-42-16-31-03

Courriel : matthieu.peyre@aphp.fr

 

Dr Yohan Ducos, MSC

Equipe de Génétique et Développement des Tumeurs Cérébrales

Institut du Cerveau

47-83 bvd de l’hôpital, 75013 Paris

Tel : 01 57 27 40 73

Courriel : yohan.ducos@icm-institute.org

 

Cette étude, réalisée en collaboration avec les services de Neurochirurgie des hôpitaux Sainte-Anne et Lariboisière à Paris, pourrait avoir un impact positif pour toutes les patientes susceptibles de recevoir un traitement par progestatifs, voire l’ensemble des femmes si elle permet de définir un facteur de risque de survenue des méningiomes.

C’est très simple :  pas besoin de se déplacer, tout se fait par courrier, avec envoi d’un kit de prélèvement d’ADN salivaire, avec une enveloppe pré-affranchie afin que vous puissiez renvoyer un prélèvement de salive en vue de l’étude.

Merci d’avance à toutes les patientes qui voudront bien participer !