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PARIS MATCH, Contraception féminine : l’état des lieux

androcur
Enfin, dans un magazine grand public, on parle de risques de méningiomes avec certaines “pilules ” employées aussi comme contraceptifs ( sans en avoir l’indication).

On progresse ! 👍🙂 (et même si ça ne parle pas de la contraception prise en charge par les hommes, pas encore…) 

Paris Match. L’usage de la pilule recule. Pour quelles raisons ?
Docteur Olivier Ami. Trois principales.

1. Ses effets indésirables (prise de poids, baisse de la libido, troubles de l’humeur, nausées, acné, saignements irréguliers, risque de méningiome avec certains macroprogestatifs)
Note de l’association : les macroprogestatifs sont l’Androcur, le Lutéran et le Lutényl
2. Le déremboursement en 2013 des pilules de et 4e générations responsables d’un risque accru d’accidents thromboemboliques, accentué par la montée du tabagisme féminin. 3. Ces dix dernières années, des études, en majorité américaines, ont montré que les pilules fortement dosées pouvaient favoriser les cancers du sein, du col de l’utérus (voire du foie), ce que le Centre international de recherche sur le cancer de Lyon a confirmé. Les pilules fortement dosées n’étant plus disponibles en France, ces risques sont devenus très faibles. Les contre-indications sont à respecter (diabète, hypertension artérielle, migraines, excès de cholestérol, antécédents de phlébites, examen gynécologique anormal) et n’empêchent pas la contraception : d’autres méthodes sont possibles. La pilule reste néanmoins très utilisée (un tiers des femmes), devant le stérilet (25 %).

La mise en place du dispositif intra-utérin (DIU) peut être pratiquée par tout médecin ou sage-femme

Quelles options les femmes ont-elles ?
1. La contraception orale standard qui associe un œstrogène de synthèse (éthinylestradol surtout) avec un progestatif variant selon le but recherché ou les effets indésirables à éviter. Ces hormones bloquent l’ovulation, ont une activité antinidation et réduisent la perméabilité de la glaire cervicale aux spermatozoïdes. La prise est le plus souvent discontinue (quotidienne 21 jours, absente 7 jours) pour induire chaque mois des règles artificielles qui renouvellent régulièrement l’endomètre. Elle peut être continue dans certains cas (endométriose). L’ajustement du dosage, invariable ou variable selon la phase (avant, pendant ou après l’ovulation), permet le contrôle d’effets secondaires éventuels et de personnaliser le traitement.

2. Si les œstrogènes sont contre-indiqués (AVC, tabagisme, lupus…), un progestatif seul (qui peut être microdosé) est prescrit. Il doit être pris tous les jours à heure fixe, ou reçu sous forme d’un dispositif à libération prolongée (implant sous-cutané ou stérilet aux hormones).

3. En cas de contre-indication à la contraception hormonale (risque de cancer du sein par exemple), l’alternative la plus sûre est le stérilet au cuivre : il bloque mécaniquement la nidation au prix de quelques douleurs et saignements possibles. Un syndrome de rejet survient parfois. Ce dispositif intra-utérin (DIU) est la méthode la plus utilisée dans le monde (200 millions de femmes). Sa mise en place pour environ cinq ans peut être pratiquée par tout médecin ou sage-femme.

Lire aussi.Elles refusent d’avaler la pilule

Quelles solutions pour celles qui oublient souvent de prendre leur pilule ?
1. L’anneau intra-vaginal œstro-progestatif est le moins dosé des procédés minidosés et généralement très bien supporté. Il se met et se retire facilement, comme un tampon. Il est laissé en place trois semaines sur quatre afin d’induire des règles. Bien vérifier sa présence après un rapport sexuel pour rester protégée.

2 L’implant sous-cutané progestatif. Il est retiré après trois ans via une mini-incision de 1 centimètre.

3. Le DIU au progestatif est mis en place pour trois à cinq ans. C’est une alternative au DIU en cuivre quand les règles sont abondantes. 4. On dispose depuis peu de progestatifs retards injectables tous les trois mois par voie intramusculaire. 5. La pilule du lendemain, après un rapport non protégé à risque de grossesse, est à prendre dès que possible, et au plus tard dans les cinq jours. Elle peut être obtenue en pharmacie sans ordonnance.

 

Lien vers l’article ici : https://www.parismatch.com/Actu/Sante/Contraception-feminine-l-etat-des-lieux-1754854?fbclid=IwAR0OQLAIRPXG_v0zzO1SjbKRyyf7Zx4lHbjI3DUOTLP-Jq-NhJE7SYCQeS4